Jeremy Grantham a expliqué qu’il est toujours difficile de savoir quand est ce qu’on va avoir un retournement. Sur le plan du timing, il s’est trompé.
Aujourd’hui, on est dans une bulle qui a gonflé et pourrait être le plus grand événement de notre vie d’investisseur. Une bulle est en effet facile à voir et à cerner. Quand on est dans une bulle, tout le monde est super content car tout le monde gagne de l’argent.
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Analyse de Jeremy Grantham 2021
Le plus compliqué c’est de savoir quand est ce que cette bulle va éclater. Dans la période de bulle, tout explose, tout est beau, tout le monde pense qu’il est facile de devenir riche. D’ailleurs, on parle des marchés partout : dans les journaux, médias, YouTube, beaucoup de gens se font arnaquer, plein de coins sont en train de se créer.
2021 a été une année folle car c’était une période de bulle. On a vécu une période pire que les années 1929 et 2000. Le marché est encore bien surévalué qu’en 2000 qui était déjà très cher. L’année dernière, nous avons atteint le sommet du marché, tout le monde était super content. Nous sommes dans une économie qui est quasiment parfaite. Néanmoins, à chaque fois qu’il y a une bulle qui s’éclate, on a toujours le même phénomène qui se répète. L’éclatement de cette bulle peut encore prendre quelques mois.
Un phénomène d’effet de richesse négatif
Beaucoup de gens vont perdre leur richesse très rapidement. C’est la première fois qu’on a une bulle aussi importante dans une dimension, ça n’a jamais été vu dans l’histoire. On est dans une bulle partout : l’immobilier, les taux d’intérêts très bas, les actions au sommet, les matières premières qui ne font pas partie de l’énergie… Quand ça monte, tout le monde est riche mais quand ça baisse, beaucoup de gens vont souffrir…
Comment et où investir ?
Selon Jeremy Grantham, il faut investir sur les pays émergents et les valeurs défensives. C’est grâce à cela que vous aurez des retours sur les 10 prochaines années.
Analyse de JG aujourd’hui
Jeremy Grantham a doublé la mise sur le krach et ça a démarré pour lui. Il voit une baisse des marchés financiers de 50%. Il favorise toujours les valeurs défensives, c’est-à-dire mettre son argent en cash en matières premières et l’or.
Il affirme qu’on est dans une super bulle actuellement qui est sûre d’éclater et va envoyer les indices à la baisse comme durant le krach de 1929, 2000 et 2008. Le S&P500 pourrait aller sur les 2500 et le Nasdaq pourrait corriger encore plus fortement.
Durant la bulle technologique, le Nasdaq a perdu 83% de sa valeur et 90% des boites ont disparu à l’époque.
Un krach boursier, ça peut prendre du temps. Il faut donc se préparer psychologiquement car le marché est faible sur un plan technique. Jeremy Grantham s’attend en effet à une baisse de 45% sur le Nasdaq et le SP.
Quelles sont les raisons de cette grosse bulle ?
Plusieurs raisons poussent à croire qu’on est dans une grosse bulle :
– Le comportement fou des investisseurs : les gens qui s’excitent
– La frénésie croissante des véhicules électriques
– La montée des crypto monnaies absurdes
Quand le pessimisme sera de retour, on va vivre la plus grande perte de richesse perçue. Aux Etats-Unis, on est actuellement dans une situation où on peut avoir la plus grosse baisse de richesses de l’histoire, et au niveau mondiale. Ça pourrait encore être plus important que l’effondrement des actions japonaises et de l’immobilier à la fin de l’année 80. Non seulement les actions sont dans une super bulle, mais il y a également une bulle sur les obligations. On est en train de vivre la plus extrême bulle immobilière.
Que faut-il faire ?
Il faut être très bon, soit mettre l’argent en cash, soit investir mais maîtriser les options, le timing. Il y aura des opportunités mais il y aura également un bain de sang. On est actuellement à une petite baisse de 15% mais qui peut s’aggraver. Les pertes pourraient présenter 35 trillions de $.
La raison de cette bulle, ce sont les mauvaises politiques monétaires. Ça a démarré avec Greenspan et depuis cette période, les banques centrales ont aidé et contribué à la formation de bulles spéculatives en rendant l’argent pas cher. Dès que ça s’effondrait, les banques centrales venaient pour recapitaliser les banques. On a aujourd’hui l’inflation la plus rapide depuis 4 décennies. La capacité de la FED à stimuler l’économie en diminuant les taux d’intérêt en achetant des actifs est limitée.
À noter que c’est toujours le marché qui a raison !
Il faut avoir de bonnes stratégies bien calculées. On va rentrer dans une ère de volatilité donc il va falloir être très technique.
Le 60/40 Portofolio
Beaucoup d’investisseurs aux Etats-Unis utilisent 60/40 portofolio actuellement :
- 60% sur les actions
- 40% sur les obligations.
Ces 2 actifs ne sont pas corrélés positivement.
Par exemple, en 2008, quand les actions avaient chuté, les obligations ont progressé. Ça a permis à une personne qui avait un portefeuille 60/40 d’avoir une perte inférieure à celui qui était à 100% sur les actions.
Ce portefeuille est très populaire car il protège durant les périodes de crise. En revanche, Jeremy Grantham a dit que ce portefeuille était inutile. Ce portefeuille n’offre pas de protection aujourd’hui.
